Décès : Jo Gérard
En apprenant, hier soir, son décès, j'avais pensé faire un article à l'"historien" Jo Gérard. Puis, je me suis ravisé. On ne rit pas de la mort d'un être humain. Attention ! Je vous rassure, je ne voulais nullement faire un article insultant sur le personnage ni aucunement me réjouir de sa perte, non non, pas le moins du monde. Je voulais simplement rappeler le manque de qualités scientifiques de cet historien devenu (trop) célèbre et dont le grand public buvait les paroles sans s'interroger sur le bien-fondé de ses propos. Les déclamations télévisuelles du personnage étaient une gageure aux yeux de tout le Cénacle d'historiens belges. Cet homme sonnait faux et romançait ses récits dans l'espoir de devenir l'Alain Decaux belge.
Je me souviens de lui lorsque nous riions de bon coeur de ses frasques. Je me rappelle des éclats de rire moqueurs que nous pouvions avoir, nous, pauvres étudiants-apprentis historiens, lorsque nous découpions son récit et le confrontions à la réalité. Jo Gérard cumulait à lui seul toutes les tares des mauvais historiens. Ses récits, ses écrits recelaient de perles et il devenait, de cette façon, le parangon de l'erreur historique. Cet homme, dans ses ouvrages, ne faisait référence qu'à lui, se citait et décidait, dès lors, de devenir son unique source. Ainsi, il me revient en mémoire une anecdote significative sur ce qu'était le personnage.
Il narra un jour une découverte qu'il avait faite; c'est bien connu, les historiens ne font que ça, des découvertes. Il avait découvert un rapport du Conseil Communal de la Ville de Bruxelles dans lequel était détaillée la politique communale de 1848 (si ma mémoire est bonne). Ce fait, il l'avait présenté avec emphase et joie, en soulignant un mérite énorme et une chance inouïe. Voilà que notre amusement à ce propos se transformait presqu'en mépris. Tous les rapports des Conseils Communaux bruxellois se trouvent, classés chronologiquement, dans les étagères en libre-service de la salle de lecture des Archives de la Ville de Bruxelles. Il eût été dommage qu'un historien, aussi piètre soit-il, ne puisse y trouver son bonheur... Je salue néanmoins l'être humain qui nous a quittés...
Je me souviens de lui lorsque nous riions de bon coeur de ses frasques. Je me rappelle des éclats de rire moqueurs que nous pouvions avoir, nous, pauvres étudiants-apprentis historiens, lorsque nous découpions son récit et le confrontions à la réalité. Jo Gérard cumulait à lui seul toutes les tares des mauvais historiens. Ses récits, ses écrits recelaient de perles et il devenait, de cette façon, le parangon de l'erreur historique. Cet homme, dans ses ouvrages, ne faisait référence qu'à lui, se citait et décidait, dès lors, de devenir son unique source. Ainsi, il me revient en mémoire une anecdote significative sur ce qu'était le personnage.
Il narra un jour une découverte qu'il avait faite; c'est bien connu, les historiens ne font que ça, des découvertes. Il avait découvert un rapport du Conseil Communal de la Ville de Bruxelles dans lequel était détaillée la politique communale de 1848 (si ma mémoire est bonne). Ce fait, il l'avait présenté avec emphase et joie, en soulignant un mérite énorme et une chance inouïe. Voilà que notre amusement à ce propos se transformait presqu'en mépris. Tous les rapports des Conseils Communaux bruxellois se trouvent, classés chronologiquement, dans les étagères en libre-service de la salle de lecture des Archives de la Ville de Bruxelles. Il eût été dommage qu'un historien, aussi piètre soit-il, ne puisse y trouver son bonheur... Je salue néanmoins l'être humain qui nous a quittés...
1 partage(s):
tu étais donc "en" histoire.... et tu es allé "jusqu'où ?"...... je comprends le fait de ne pas rire d'un mort... mais ce que tu décris est quand même "piquant" hein... belle journéé
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