Confession suite prescription
A l'heure où il est de bon ton d'apprécier Nolwenn (woh ouh woh) Leroy et de l'applaudir pour la sortie de son deuxième album, me reviennent en mémoire quelques souvenirs liés à ladite chanteuse. Lors de son passage en Belgique où elle clôturait sa tournée, j'y avais emmené ma filleule qui avait, à l'époque, huit ans et qui était fan. C'était mon cadeau de Noël en retard, ce qui ravissait ma soeur et son mari qui avaient déjà dû subir les spectacles de la Star Academy 2 et 3 ! Et puis, que ne ferait un parrain pour continuer à être un dieu aux yeux de sa pupille ? J'admets que le fait de voir scintiller des étoiles dans les yeux de cette enfant m'enchantait même si le concert en soi ne constituait pas mon spectacle de prédilection.
En ces temps, déjà reculés, je sortais à peine d'une histoire qui m'avait terrassé. ceux d'entre vous qui me connaissent depuis quelques temps savez exactement à quel point j'ai été anéanti par l'histoire en question. Je m'étais perdu totalement, oubliant qui j'étais profondément dans le seul espoir de correspondre aux désirs de l'homme. Bref, j'étais détruit ! (NDLR : petite précision cependant, il n'y a ici nulle animosité, nulle amertume, ma perte j'étais seul à la causer, la responsabilité m'incombe pleinement et, N., si tu lis ces lignes, jamais, j'insiste, jamais je ne t'en ai voulu pour cela et, je le répète, j'en étais le seul responsable). Quoi qu'il en soit, j'emmenai la petite en cette (horrible) salle de concerts bruxelloise qu'est Forest-National. Elle l'ignorait et, moi, je me régalais d'avance de la surprise que je lui réservais.
A vrai dire, je n'appréciais pas cette chanteuse mais ne la connaissais pas. J'avais, évidemment, déjà entendu l'un ou l'autre disque passer sur les ondes mais sans jamais véritablement les écouter. Je ne l'aimais pas parce qu'elle n'était, à mon sens, qu'un pur produit marketing issu de la télé-réalité. Je n'avais pas, et n'ai toujours pas, la télé chez moi. Il s'agissait donc aussi pour moi d'une découverte heureuse ou malheureuse, je l'ignorais.
Assis et circonspect au fond d'un fauteuil inconfortable, j'observais les enfants hurler, les mamans hurler plus fort et la chanteuse, à la voix agréable au demeurant, s'agiter sur scène pendant que ma filleule savourait chaque minute passée à croiser, à approcher son idole du moment. Les chansons défilaient, reprises en choeur par un public enthousiaste quoi que maigre. Ma tendre nièce s'inquiétait de voir son parrain stoïque et ébahie de se rendre compte que je ne connaissais pas ces textes-là. De tout son tour de chant, je ne connaissais que la reprise qu'elle fit des Pointer Sisters, I'm so excited. Bref, une aberration, presqu'une insulte pour une fan de la première heure telle qu'ils semblaient tous l'être dans cette salle.
J'étais là, j'écoutais, impassible, souriant devant la joie de l'enfant. Puis vint le tour de la chanson phare de son album, "Cassée". Je n'avais jamais écouté cette chanson, j'en connaissais l'air, pas les paroles. Cela faisait un peu plus de quinze jours qu'il avait quitté l'appartement, un peu plus de deux semaines que la situation de rupture m'acculait, moi qui n'avais jamais pris la moindre chanson de façon personnelle, j'entendis ma filleule me dire :
- Dis, Parrain, pourquoi tu pleures ?
A vrai dire, je n'appréciais pas cette chanteuse mais ne la connaissais pas. J'avais, évidemment, déjà entendu l'un ou l'autre disque passer sur les ondes mais sans jamais véritablement les écouter. Je ne l'aimais pas parce qu'elle n'était, à mon sens, qu'un pur produit marketing issu de la télé-réalité. Je n'avais pas, et n'ai toujours pas, la télé chez moi. Il s'agissait donc aussi pour moi d'une découverte heureuse ou malheureuse, je l'ignorais.
Assis et circonspect au fond d'un fauteuil inconfortable, j'observais les enfants hurler, les mamans hurler plus fort et la chanteuse, à la voix agréable au demeurant, s'agiter sur scène pendant que ma filleule savourait chaque minute passée à croiser, à approcher son idole du moment. Les chansons défilaient, reprises en choeur par un public enthousiaste quoi que maigre. Ma tendre nièce s'inquiétait de voir son parrain stoïque et ébahie de se rendre compte que je ne connaissais pas ces textes-là. De tout son tour de chant, je ne connaissais que la reprise qu'elle fit des Pointer Sisters, I'm so excited. Bref, une aberration, presqu'une insulte pour une fan de la première heure telle qu'ils semblaient tous l'être dans cette salle.
J'étais là, j'écoutais, impassible, souriant devant la joie de l'enfant. Puis vint le tour de la chanson phare de son album, "Cassée". Je n'avais jamais écouté cette chanson, j'en connaissais l'air, pas les paroles. Cela faisait un peu plus de quinze jours qu'il avait quitté l'appartement, un peu plus de deux semaines que la situation de rupture m'acculait, moi qui n'avais jamais pris la moindre chanson de façon personnelle, j'entendis ma filleule me dire :
- Dis, Parrain, pourquoi tu pleures ?
5 Partage(s):
c'est mignon je trouve cette fin de post.
N'empêche que moi je la déteste la nolwen, tout simplement parce qu'à la télévizione ils nous ont passé la pub de son dernier titre 15 fois par jour, et que j'avais l'air de la chanson dans la tête!!!! arrrffff la pub!!!!
sinon j'imagines que ça devait être super émouvant de voir ta petite niéce super contente!!
kiss
ouh la tu viens de me mettre la chair de poule en moins de deux, encore beaucoup de ressemblance dans ce récit... Dans tes émotions.
Tu écris merveilleusement bien, ça, il n'en est aucun doute dans mon esprit, mais ce qui est le plus frappant, c'est l'extrême sensibilité du personnage...
J'avais les mêmes notions que toi de cette chanteuse jusqu'à un contact (depuis disparu) me passe "14 février". Depuis (et en attendant février) cette chanson me fiche la chair de poule...
ps : du coup vais devoir écouter "Cassée" :o)
Rajouter "ce qu'" entre jusqu'à et un :o)
signé : Rafaele trop pressé !
Miss > Tu n'imagines pas. Elle a souri toute la soirée de ce petit sourire heureux. Comme en plus le concert avait lieu en pleine semaine, elle était épuisée mais souriante toute la journée qui suivait. Elle a frimé devant ses copines et, aux dires de ma soeur, elle est resté enjouée plus d'une semaine. Mon beau-frère m'a dit un jour "Comme si elle ne t'aimait pas assez, il a encore fallu que tu rendes tout magique pour elle !".
David > Merci. Je ne sais trop que répondre, ça me touche ce que tu me dis là
Raf > Pas d'emballement, la chanson est de la pure guimauve facile, j'ai juste été rattrapé par l'effet de surprise je crois
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