15.1.06

Bruxelles


C'est étrange comme la nécessité de servir de guide dans sa propre ville permet de la redécouvrir, de la voir avec un oeil nouveau, l'enthousiasme de l'hôte aidant. Au détour d'une conversation sur ce fait avec un ami cette semaine, je me suis surpris à sentir monter en moi une colère assez noire lorsque je l'entendis me dire que ce n'était que pure logique d'être allé à Bruges car "Bruxelles, en moins de deux jours, on en a fait le tour".

Mettons donc les choses au point ! Nulle envie ici de faire l'étalage des choses à faire et voir en la capitale européenne, mais je ne peux tolérer pareil mépris à l'égard d'une ville qui a, certes, bon nombre de tares mais également bon nombre de merveilles. Bruxelles n'est pas Clermont-Ferrand que je sache ! Regardez bien autour de vous, chers bruxellois d'adoption ou de naissance ! Bruxelles, bien plus qu'une ville, c'est un art de vivre, c'est un passé et un avenir multiculturels, c'est une logique cosmopolite, c'est du temps, du tempérament à apprivoiser doucement !


Restons purement terre à terre et pratique, même à la japonaise, deux jours ne suffisent pas à admirer les chefs-d'oeuvre d'art nouveau que compte encore la ville. En deux jours, vous auriez juste pu vous arrêter un peu sur la Grand-Place, caresser le bras du 't Serclaes, traverser les Galeries de la Reine, observer du coin de l'oeil le Manneken Pis, vous jeter aux pieds de l'Atomium, lancer un oeil distrait sur le Palais Royal, le Palais des Beaux-Arts, la Gare Centrale ou l'une ou l'autre maison d'Horta.

Mais en deux jours, jamais vous ne saurez ce qu'est zieverer, vous n'aurez pas appris à "vous mettre" plutôt qu'à vous asseoir, vous ne saurez pas que "non, peut-être !" est le oui le plus affirmatif qui soit, vous n'aurez pas mangé de "pistolet pain de viande béarnaise" au son de l'accordéon sur la Place du Jeu de Balle à 8h du matin, vous ne connaîtrez pas le goût du stoemp ni du phrasé où "l'on dit tout droit dehors ce que l'on pense". La Mort Subite ne sera pour vous qu'une crainte de parents et vos pralines n'auront jamais que le nom d'un soldat grec !


Et qu'est-ce que vous dites en bas de ça ?

7 Partage(s):

Anonyme a dit...

un baiser doux en passant....

Alcib a dit...

Garçon, une Mort Subite, SVP ;o)
Mon passage à Bruxelles fut trop court ; faudra que je revienne voir tout cela...

E. a dit...

Si ça c'est pas du chauvinisme !!!!
Il m'est arrivé une fois de passé un WE à Bruxelles et j'en garde un très bon souvenir et en effet l'impression de ne pas en avoir fait le tour et que donc il fallait vite y revenir... ce qui est déjà prévu du reste... :-))

khoyot a dit...

Ce n'est pas à proprement dire du chauvinisme, c'est juste une réponse agacée à un dénigrement constant de Bruxelles par ses habitants. Le Bruxellois est devenu incapable d'apprécier sa ville, ça me dépasse, le post ne dit en fait que 'ouvre les yeux !' mais il n'y avait pas de chauvinisme au moment où je l'ai rédigé

Les Pitous a dit...

Hep, faire l'éloge de Bruxelles, c'est beau. Mais ne m'oblige pas à faire l'éloge de l'Auvergne en réponse à ta remarque acerbe sur Clermont-Ferrand! Un bougnat t'expliquerait peut-être aussi bien que tu l'as fait pour Bruxelles toutes les merveilles méconnues de sa ville.

khoyot a dit...

Je n'ai rien contre cette ville que je ne connais guère. L'allusion est simplement faite au fait que cette ville est très régulièrement appelée par vous, amis français, le "trou du c** du monde". Mais ne voyez ici aucun mépris à l'encontre de cette ville !

Les Pitous a dit...

Mes racines auvergnates t'en sont grées. Maintenant, des sphincters des France, on peut t'en trouver mille autres... Mais ce ne serait pas fair-play de comparer la capitale européenne avec ces pauvres patelins.