8.12.05

Blues

Il y a des moments où je me sens à fleur de peau, je ressens le frisson parcourir toute ma ligne dorsale et tous mes poils se hérisser un à un. Je suis là, comme écorché vif et me prends tout ce qui passe comme une gifle. C'est ainsi que le regard de ce garçon assis à la table de ce bar a pu me troubler de la sorte. Non qu'il fut beau, ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas tant la beauté qui peut me faire vibrer, même si elle ne gâche rien bien entendu, non ce n'était pas ça. Il n'était pas joli mais il émanait de ce regard une douceur envoûtante qui me scia sur le champs bras et jambes. J'y percevais de la gentillesse et de la tendresse et voulais y percevoir de l'intérêt. Je restais là de longues minutes, silencieux, à le contempler, à tenter de capter une nouvelle fois ce regard presqu'angélique et y parvins, plusieurs fois. Je me suis effondré lorsque je le vis embrasser son compagnon à gorge déployée. Je suis resté là, feignant l'indolence. Puis je suis parti, arpentant les rues, voulant redécouvrir la ville. Je devais voir autre chose, vider mon esprit de cette image qui me blessait. J'ai marché, longuement, j'ai erré. Et lorsque j'ai réalisé que mes pas me guidaient vers chez moi, j'ai compris...
Je voudrais que Laurent m'aime!

3 Partage(s):

Anonyme a dit...

D'abord s'aimer... puis apprendre à être aimé... et alors aimer...

Retrouve le sourire, mon ange.

Anonyme a dit...

Quand j'étais celibataire, il m'était super désagréable de fréquenter les lieux communs homos (genre bars ou boites) et voir des gars heureux qui me poussaient à me sentir de coté ! Je comprends ce que tu dis dans ce billet et je ne connais pas de mot reconfortant ! Peut-etre ... patience ... ou courage ! Laisse-toi flotter dans le sillon de st Nicolas quelques temps, ne pense pas trop au reste !
Bise a toi !

Anonyme a dit...

Si tu continues comme ça, tu vas finir hétéro.. ;-)