19.8.05

Benoît XVI prie à la synagogue de Cologne

"Benoît XVI prie à la synagogue de CologneAFP
La principale cérémonie des JMJ sera la messe finale célébrée dimanche par le pape au Marienfeld, ancien site minier à 27 km de Cologne.
AP
Le pape Benoît XVI a dénoncé vendredi le «crime inouï » de la Shoah et prié pour les victimes juives du nazisme dans la synagogue de Cologne, la plus ancienne d’Allemagne. Au deuxième jour de sa visite aux Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) qui rassemblent plus de 415.000 catholiques, Benoît XVI, lui-même allemand qui a grandi sous le nazisme et a été enrôlé dans les Jeunesses hitlériennes, a appelé juifs et chrétiens à agir ensemble pour que «jamais plus les forces du mal n’arrivent au pouvoir ».
Benoît XVI est le deuxième pape à entrer dans une synagogue, après la visite historique de Jean Paul II en 1986 à la synagogue de Rome. Le hasard a voulu que son premier voyage à l’étranger, programmé par son prédécesseur avant son décès en avril, le conduise dans son pays natal où fut décidé et mis en oeuvre le génocide des juifs par la dictature nazie voilà plus de 60 ans.
Le président du Conseil central des juifs d’Allemagne, Paul Spiegel, s’est félicité de voir Benoît XVI poursuivre la route tracée par son prédécesseur: «c’est un événement historique pour la communauté juive, pour l’Eglise catholique et pour toute l’Allemagne », a-t-il dit au Süddeutsche Zeitung.
A la synagogue, en présence du ministre allemand de l’Intérieur Otto Schily et des dirigeants de plusieurs partis allemands, le rabbin Natanel Teitelbaulm a récité le kaddish --prière des morts-- devant un mémorial aux victimes juives du nazisme, dont 11.000 juifs de Cologne. Le pape s’est recueilli en silence.
La synagogue avait été détruite par les nazis en 1938 puis reconstruite en 1959. Presqu’anéantie après la guerre, la communauté juive de Cologne, l’une des plus anciennes d’Europe, compte aujourd’hui 5.000 membres venus surtout de l’ancienne Union soviétique.
Après avoir salué les fidèles juifs en hébreu -«Schalom lêchêm »--, le pape a appelé à la «vigilance » contre l’émergence de «nouveaux signes d’antisémitisme » et la manifestation de «diverses formes d’hostilité généralisée envers les étrangers ». Il a attribué la Shoah aux conséquences d’une «idéologie néo-païenne ».
Le pape a échangé quelques mots avec des rabbins, notamment d’Europe de l’Est, souvent très émus et âgés, et avec le cardinal Jean-Marie Lustiger, lui même juif converti.
La fraternité entre les religions est un thème majeur de la visite de quatre jours qu’effectue Benoît XVI. Il participe également vendredi à une rencontre oecuménique en fin d’après-midi à l’archevêché et rencontre samedi des musulmans.
Vendredi matin, il s’était rendu à Bonn, près de Cologne, pour une visite de courtoisie au président allemand Horst Köhler. Après un déjeuner avec des jeunes à l’archevêché de Cologne, le pape devait ensuite rencontrer des séminaristes.
Les JMJ rassemblaient vendredi plus de 415.000 pèlerins de près de 200 pays, selon les organisateurs qui s’attendent à quelque 700.0O0 samedi puis plus de 800.000 dimanche.
Près de 80% viennent d’Europe--dont 20,7% d’Allemagne--, 8,9% d’Amérique du Nord, 3,4% d’Amérique du Sud, 3% d’Asie, 2,3% d’Afrique, 1,8% d’Amérique centrale et 0,8% d’Océanie. L’Italie a le plus fort contingent (101.174), suivie de l’Allemagne (83.929), la France (38.549), l’Espagne (31.908) et les Etats-Unis (24.237).
Ces journées sont entourées de mesures de sécurité drastiques, après les attentats de Londres en juillet. Quelque 4.000 policiers et 4.000 vigiles privés sont mobilisés, environ 2.500 barrières de sécurité ont été déployées et des avions-radar de type Awacs assurent la surveillance de l’espace aérien.
La principale cérémonie des JMJ sera la messe finale célébrée dimanche par le pape au Marienfeld, ancien site minier à 27 km de Cologne. Benoît XVI devrait alors annoncer officiellement le lieu des prochaines JMJ, vraisemblablement Sydney."
Et mis à part ce message soi-disant de paix et de fraternité, mis à part cette bonne conscience oecuménique, quel message fait-il passer? Que nous apporte-t-il réellement?
Quel besoin a-t-on de se jeter dans ses bras à corps perdus?
Qu'en est-il des autres vrais sujets? Qu'en est-il des choix de société, des choix de vie? Quelle position le Cardinal Ratzinger continue-t-il de défendre face à l'épidémie du SIDA? Quelle position par rapport à la place des femmes dans l'Eglise, par rapport au mariage homosexuel, à l'homoparentalité?
Quelle foi trouvée à Cologne? Ou quel leurre?


* Source : La Libre Belgique, 19 août 2005

1 partage(s):

Anonyme a dit...

La destruction peut ne prendre qu'une seconde, la reconstruction...
2005-08-28 18h22